Noblesse n’est pas synonyme d’aristocratie, et vivre noblement n’a en fait rien à voir avec vivre en aristocrate.
Étymologiquement, le mot aristocratie réfère à la domination de ce qui sont excellents, mais en pratique il s’agit de l’idée et du constat qu’une classe sociale (qui se reproduit à chaque génération et qui est relativement fermée) domine la société. Le concept réel de noblesse, par contraste, devrait faire référence à la noblesse de caractère c’est-à-dire aux qualités morales de la personne : courage, fidélité, dévotion, etc. en réalité, ces valeurs inspirées de la foi chrétienne n’ont pas de lien direct avec le concept d’aristocratie, peut-être même au contraire.
On se rend compte par ailleurs en lisant la vie des aristocrates contemporains passés qu’on y trouve un mélange de grande noblesse et de complète déchéance morale. Les frasques de la famille princière monégasque serrent souvent illustration à cette terrible problématique.
La princesse Élisabeth de Hesse, petite-fille de la reine Victoria et future épouse du grand-duc Serge de Russie, constitue un exemple d’aristocratie vraiment noble, au service humble et parfois souffrant non pas d’une humanité abstraite désincarnée mais bien de chaque personne rencontrée dans la rue, à l’église, à l’hôpital.
Il est néanmoins inspiré qu’un bon système de gouvernement et d’organisation sociale devrait permettre à ceux qui sont vraiment excellents au sens moral d’être au service de la nation, non en raison de leur connexion familiale qui pourrait cacher une faillite morale, mais bien en raison de leur noblesse de caractère.
C’est donc cet idéal de noblesse de caractère associé aux vertus chrétiennes que l’association dessert.