L’ANF (association de la noblesse française) est une association remarquable pour de nombreuses raisons. D’abord, le simple fait que ces statuts étaient acceptés sous un régime républicain dans lequel le concept noblesse n’a aucune existence légale et ou un tel concept va même à l’encontre des idéaux mêmes de la république. L’ANF peut donc exister légalement précisément parce qu’elle ne prétend pas représenter une noblesse actuelle mais seulement des familles qui descendent de famille ayant un principe d’anoblissement reconnu sous les anciens régimes monarchistes, avec des règles de transmission précise. Ensuite, il est remarquable que l’ANF, au moins depuis de nombreuses années, est très stricte en ce qui concerne la vérification des titres nobiliaires par exemple et son attachement aux règles précises de transmission (nécessité d’un mariage religieux par exemple à chaque génération).
L’ANF a permis de créer un groupe hétérogène se beaucoup de rapport avec une vision de maintenir quelque chose de la noblesse d’antan et avec le concept d’entraide familiale tout à fait louable.
Par contre, l’ANF se prive de nombreux membres potentiels pour les mêmes raisons et peut créer l’impression qu’il existe aujourd’hui une vraie noblesse (famille de l’ANF) qui serait à distinguer de la fausse noblesse (famille d’apparence noble et de tradition noble ne correspondant pas aux critères de l’ANF).
Dans la raison d’être de notre association, nous expliquons la critique principale que l’on peut adresser à l’ANF et donc le besoin d’association ayant une approche vraiment différente et alternative du concept de noblesse (donc noblesse plurielle) ayant une vision chrétienne et contemporaine à long terme de ce modèle de vie familiale :
Il existe, on le sait, l’association la noblesse française qui a un point de référencement très particulier la validation d’un pedigree rattachant une personne aujourd’hui à un statut nobiliaire légal des régimes du passé. Même si pour des raisons de droit nobiliaire, le mariage catholique est exigé pour la transmission de la noblesse telle que définie à l’époque de l’anoblissement, il n’y a en fait pas de repères religieux, caractériels ou aspirationnel dans la vision que l’ANF offre de la noblesse. Il s’agit en partie du problème de l’assimilation de la noblesse à l’aristocratie et à la préservation d’un statut légal passé dans un contexte présent qui en refuse l’existence.
Cependant, l’ANF ne peut pas, par définition, répondre aux attentes individuelles de famille qui se sont historiquement et progressivement assimilées ou associées à certains idéaux de l’ancienne noblesse que l’on pourrait qualifier de chevaleresque et non d’aristocratique.
Comme le montrent de nombreuses études sociologiques, il existe en France à la fois une perception et une réalité, à savoir que les familles dont le nom porte particules sont souvent considérés comme associés à la noblesse (à tort ou à raison) et que ces familles présentes (même si elles sont considérées comme de haute bourgeoisie ou de noblesse d’apparence) les caractéristiques sociologiques tout à fait comparables aux familles historiquement nobles au sens de l’ANF.
Il existe donc des valeurs fondamentales pour de nombreuses familles non associées à l’ANF qui sont effectivement des valeurs associées à l’ancienne noblesse chrétienne chevaleresque mais non à la noblesse aristocratique décadente qui était devenue statut juridique et fiscal mais non un modèle de vie et de transmission.
